Colmar, le 18 octobre 2004

Message aux participants à la manifestation du 23 octobre 2004 pour l'embauche de Michael Csaszkóczy



Au cours des années soixante-dix et quatre vingt, des sections du Parti Communiste et des syndicats de la CGT d'Alsace ont à plusieurs reprises participé à des manifestations et des actions contre les interdits professionnels. En ce qui concerne par exemple la Section de Colmar du Parti Communiste, nous nous souvenons des luttes menées contre le licenciement de camarades de la région de Fribourg, les enseignants Heinz Siebold, Kurt Faller, Gisela Siebold, Dieter Böhm, les postiers Werner Siebler, Bertold Goergens, et l'employé de l'office du travail Tom Armbruster.

Peu à peu, et surtout après le jugement de la Cour européenne des Droits de l'Homme, nous avons eu l'impression que les interdits professionnels n'étaient plus qu'un mauvais souvenir du passé. Malheureusement, il nous faut constater que le flicage des consciences et la chasse anti-communiste sont toujours vivants.

La renaissance de cette ignoble pratique de l'interdit professionnel a pour but d'intimider tous les citoyens, qui tels Michael Csaszkóczy, s'engagent contre la guerre, contre les néo-nazis, et pour un monde plus social et plus juste.

Pour cette raison, la non embauche de Michael Csaszkóczy est un encouragement pour tous les extrémistes de droite, mais aussi un encouragement pour tous ceux qui, aujourd'hui, attaquent les acquis sociaux, en particulier ceux qui ferment les entreprises pour faire plus de profits, pratiquant ainsi des interdits professionnels massifs contre les salariés.

Pour cette raison, c'est un devoir pour tous les démocrates d'exiger la réintégration de Michael Csaszkóczy dans le service scolaire, c'est le devoir de tous les démocrates de s'opposer aux interdits professionnels, dans l'intérêt de tous les citoyens d'Europe.

Vive la liberté d'expression pour tous les démocrates, vive la solidarité internationale !